mercredi 7 avril 2010

GP cycliste Fsgt au Chambon-Feurgerolles

Lundi de Pâques, c'était le Grand Prix cycliste FSGT de Chambon-Feugerolles (42) organisé par la Roue d'Or Chambon (ROC) dans la banlieue de Saint-Etienne au pied du Col de la République. Etant en week-end dans le Pilat je me suis dit que l’occasion était belle de courir dans la Loire.Le circuit était tracé dans la ZI de la Sillardière. Pour nous petits amateurs, nous n'avons que 37 tours de 1.5 km à parcourir. Le départ est fixé à 13h30. J'arrive à 12h30. Je me rends au podium pour prendre mon dossard et là je me rends compte que FSGT et UFOLEP dans la Loire c'est un peu le bazar. Toujours est-il que je paie plein tarif (10euros) histoire de bien me faire comprendre qu’il ne faut pas trop venir jouer dans ce bac à sable. On sent qu'on est dans la Loire, l'accent est bien là.
Je retourne à la voiture, monte le vélo, m'équipe et me voilà parti pour reconnaître la boucle. Deux bosses et une descente un peu technique caractérisent le parcours. La première bosse se situe 400m après le départ ; ce n’est pas vraiment une bosse mais plus un talus. Par contre,
l'autre bosse avant l'arrivée vent de face n'est pas si évidente. Mais surtout, 250 mètre avant la ligne d'arrivée se trouve un virage en épingle. Pour faire simple, si tu ne vires pas en tête ici dans le dernier tour, y a peu de chance que tu gagnes. C'est marrant de voir des maillots du coin, VC Velay, EC Pays Du Gier, ASOS Saint Galmier, VC Roanne. Le départ est donné et vu la descente un peu technique au bout de la ligne droite, je décide de passer devant et de boucler en tête. A défaut de couper la ligne en tête dans le dernier tour je la coupe dans le premier... c'est toujours ça de pris.
Les attaques se succèdent à chaque tour dans les deux bosses. Mais le vent calme toutes tentatives. Une féminine de l'AC Lyon Vaise est toujours très bien positionnée dans les 10 première places de manière constante... N'ayant pas trop de métier, je me dis que je vais calquer ma position sur elle. Elle doit surement mieux savoir courir que moi. Je note aussi que la descente en virage est super importante. Elle conditionne la ligne droite avant la bosse d'arrivée et il s'agit de la négocier au mieux, sans freiner, afin de ne pas faire trop d'effort par la suite. Je relève la tête et voilà, déjà 11 tours de négociés. C’est assez nerveux. Deux équipes occupent la tête de peloton : l'ASOS Saint Galmier et l'Espoir Cycliste pays du Gier.
Les attaques animent chaque tour. Pensant que c'est la bonne à chaque fois, j’accompagne les accélérations mais je ramène à chaque fois, au train, le peloton sur les échappés. A chaque attaque au bout de 300m les gars baissent les bras, le vent calme les ardeurs. Je tente ma chance un peu avant mi course mais l'effort produit par rapport à l'effet escompté est ridicule. Je me résigne. C'est là que l’on constate, à mon sens, que le niveau dans notre catégorie est faible car on n’arrive pas à sortir franchement.
A mi course on sent un léger ras le bol du peloton. J'en profite pour boire un peu. Les tours s'enchaînent et les jambes commencent à sérieusement chauffer. A 3 tours de l'arrivée 2 gars s'échappent et prennent 50m. Personne n'y croit sauf qu'ils résistent bien et dans le dernier tour ils ont 100m d'avance. Sous la cloche, ça se bouscule un peu et tout le monde cherche à se placer. Je passe en tête mais un coureur « de métier » me met un coup de coude en me criant quelque chose. Nerveusement je lui rétorque : « pédale au lieu crier ». Voilà les derniers 500 m avant l'ultime bosse, en tête, je travaille pour le peloton. Je tente de ramener le paquet sur les deux fugitifs. Ça n'a pas fait un pli : au pied de l'ultime difficulté, tout le monde a attaqué. J'étais un peu limite et je n'ai pas voulu prendre de risques pour jouer des coudes dans le virage en épingle avant la ligne. Les deux fuyards auront quand même eut très chaud aux fesses. Ils finissent avec le peloton dans les roues. Après la course, je fais quelques boucles au ralenti et je croise le coureur de Saint-Galmier qui m’avait interpellé dans le final. En fait il voulait me rendre service et me conseillait de ne pas passer en tête. Sympa.
Pour ce qui est de la féminine de l'AC Lyon Vaise, elle a disparu des écrans radars 5-6 tours avant la fin. J'assiste au départ de catégories supérieures. Je ne sais pas si le look fait avancer mais en tout cas la débauche de matériel est impressionnante. Pour eux le panneau indique 50 Tours.
C'était ma deuxième course et la première avec autant de monde et autant de tours à effectuer. Je pense avoir bien animé la course. Physiquement j'étais au niveau mais sans plus. Je manque cruellement d'explosivité pour les sprints et autres attaques. J'ai l'impression que dans ces courses en ligne l'explosivité tient un rôle prépondérant (contrairement aux cyclosportives par exemple). Finalement, à défaut d'un résultat, je me serai bien amusé. Je comprends mieux L.Fignon qui écrit dans sa biographie qu’il a toujours fait des courses de vélo pour s’amuser quand il était jeune. Que pour lui, adolescent, c’était avant tout un jeu.

Promis pour la prochaine course, j’essaie de me raser les guibolles:).
(Beaucoup de photographe aux abords du circuit, mais il n'ont pas l'air de vouloir les communiquer. Merci au progrès d'avoir fait un petit article)

1 commentaire:

  1. Je te confirme que les courses en circuit, que ce soit FFC UFOLEP ou FSGT, jouent beaucoup plus sur l'explosivité que les cyclosportives.

    Ca s'explique notamment parce qu'en circuit il y a beaucoup plus de virages à négocier et parce que les distances y sont plus courtes. Le dernier facteur est la taille du peloton : tu constatera quand tu ira dans les échappées que le rythme y est plus régulier et que les relances sont plus faciles car tu n'a pas de problème de "bouchon" à chaque virage qui t'oblige ensuite à relancer comme un taré pour revenir sur les gars devant.

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