vendredi 27 août 2010

La Louis pasteur 2010

Comme prévu, dimanche dernier j'ai participé à  La louis Pasteur à Dole (39). La météo était excellente. La Louis Pasteur est la cyclosportive du Jura alors forcément on est un peu plus regardant. Cette année, nouveau parcours, les difficultés arriveront sur la fin dans le massif de la Serre. N'ayant pas d'entraînement, je m'engage sur le 100km en essayant de me convaincre que je suis là pour m'entraîner en groupe et à la rigueur peut-être faire un peu de rythme au début. Effectivement, "le blaireau" est bien là encore cette année sur le 100km.
Le départ est donné à 8H45. Cela part comme sur une Ufolep mais la "giclette" n'est pas au rendez vous. Je suis collé au bitume. La remontée du peloton est vraiment laborieuse comparée à la Bisou au printemps. Sur les routes étroites et piégeuses de la forêt de Chaux,  freinage et accélération font le travail de sape au cœur du peloton. Il est urgent de venir se positionner dans les dix premiers. A la sortie de la forêt on roule à 50 km/h sur le plat par moment en file indienne. A d'autres moments, nous occupons toute la largeur de la route , frôlant de peu la bordure. Ce sont de belles images. Néanmoins cela fait une heure que l'on roule à bloc et les jambes commencent à donner des signes de fatigue ...
Chose cocasse, nous sommes victime du passage à niveau à hauteur d'Arc et Senans.  Au sein du peloton arrêté à ma hauteur, un sociétaire du Jura Cyclisme me lance, "deuxième départ ". Ça fait du bien de voir des gars relativement jeunes et qui ont de l'humour sur une Cyclo. C'est rare dans la sphère des courses de vélo de route à notre époque. Bref cela repart à bloc direction Gendrey, la première côte. Malheureusement et je m'en doutais les jambes ne suivent plus et  je "saute".
Il reste 50 km et nous sommes 4. Les signaleurs n'ont pas l'air très concernés par les cyclistes. A plusieurs reprises il est plus prudent de s'arrêter au carrefour pendant que les hommes en jaunes finissent la causette. Néanmoins ces bénévoles ont beaucoup de mérite de passer leur dimanche matin sur le bord d'une route. Par moment on voit au loin le groupe de tête mais on ne le reprendra jamais. Mes 3 compagnons n'ont pas l'air très frais ; je mène la plupart du temps. Caramba, au 70 ieme km les crampes commencent à poindre. C'est vraiment dans le mur d'Offlange que je vais être littéralement paralysé. Mes compagnons me faussent compagnie. Les crampes sont maintenant bien installées : la course est finie pour moi. Pourtant il me reste pas loin de 20km à parcourir. Je vais me contorsionner dans tous les sens pour essayer de m'étirer. La moindre bosse prend une éternité. Je mouline. Inexorablement je me fais doubler doubler et encore doubler. Il fait chaud. J'en oublie de me ravitailler. Je sens le coup de bambou poindre. La traversée de Brevans est longue comme un jour sans fin. Finalement la ligne d'arrivée daigne se montrer. C'est la délivrance.
Je garde un bon souvenir de cet évènement. Je m'attendais un peu à souffrir comme ça. Je me suis bien fait plaisir au début en étant dans la course. Évidement j'ai "pété" mais je le savais plus ou moins. Les crampes sur la fin m'ont remis à ma place.

Un mot sur l'organisation : premièrement la ville de Dole se prête formidablement bien à cette épreuve. Une très bonne ambiance dans les villages jurassiens ou l'on se fait très souvent encourager et applaudir. Certains villages ne sont pas loin de l'ambiance Tour de France. Les bénévoles sont très chaleureux. Un Bémol tout de même. En effet la pilule est quand même dure à avaler sur différents points. En premier lieu, l'aire d'arrivée catastrophique ou l'on a attendu 45 mn pour pouvoir récupérer un diplôme, un t-shirt et un ticket repas en plein soleil. Deuxièmement les ravitaillements : il n'y avait plus d'eau au ravitaillement de l'arrivée. Pas de puce électronique, le classement s'en ressent. Mon prénom est féminisé et je suis inversé par rapport à la place de mon père. La sécurité à minima. Enfin et pas des moindres le prix de l'épreuve 28 euros ! ( à comparer avec celui des 3 cols par exemple et ses parcours somptueux et ses prestations plus que correctes)
Attention il est toujours très facile de critiquer des bénévoles qui passent sûrement une bonne partie de l'année à préparer cet événement avec les moyens qui sont les leurs. Alors on reviendra à la Louis Pasteur mais on sent clairement que l'évènement est là pour remplir les caisses du club. Tout est fait à minima. C'est un peu dommage que les concurrents ne soient pas un petit peu plus chouchoutés comme sur la Bisou par exemple. Bizarrement on voit des photographes partout, sur le parcours, à l'arrivée au départ, mais aucune galerie sur le site internet de l'événement. On peut noter tout de même la bonne initiative de la Voix du Jura sur flickr

Pour finir, je ne comprends pas que certains membres du club organisateur puissent faire la course. Ne devraient-ils pas aider leurs camarades de club dans les carrefours ?


Bonus: Merci à Richard pour sa station météo en ligne sur le "toit du monde" du Jura, les Molunes (39) bien sur. Un régal !

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